Jean de MAILLARD soutient Denis ROBERT
Vice-Président du Tribunal
de Grande Instance d’Orléans
de Grande Instance d’Orléans
Je connais M. Denis Robert depuis de nombreuses années et j’ai suivi ses activités notamment depuis la publication de son premier ouvrage, Révélation$, sur « l’affaire Clearstream », écrit en collaboration avec M. Ernest Backes.
Je connaissais dès avant la rédaction de ce livre les éléments sur lesquels M. Robert a fait porter ses investigations, ayant fait également connaissance de M. Ernest Backes qui, lors d’une rencontre informelle avec des magistrats signataires de l’Appel de Genève à laquelle je participais, avait souhaité nous présenter les pratiques de la société CEDEL, devenue depuis lors Clearstream, qu’il voulait dénoncer.
Je dois dire tout que les révélations de M. Ernest Backes portaient d’abord sur l’existence de cette chambre de compensation, dont peu de personnes (et aucune en tout cas en dehors d’un cercle très restreint de praticiens) avaient alors conscience du rôle qu’elle jouait dans les mécanismes de la globalisation économique et financière. Nous découvrions ainsi en même temps, mes collègues magistrats et moi-même, l’une des structures-clé de la mondialisation et les pratiques qui laissaient penser que cet organisme pouvait être impliqué dans des circulations occultes – et le cas échéant criminelles – de flux financiers portant sur de très grands volumes financiers. Je dois dire que, dans un premier temps, ni mes collègues ni moi-même n’avons compris l’importance des informations qui nous étaient fournies car nous n’avions qu’une connaissance très rudimentaire des mécanismes concrets de la finance internationale, l’attention étant surtout portée, à cette époque, sur les paradis bancaires et fiscaux. Aucun d’entre nous n’avait entendu parler notamment de CEDEL et nous n’imaginions pas que cette structure mutualiste, ignorée par ailleurs dans toutes les publications professionnelles, pouvait être au cœur de la mondialisation financière. Par ailleurs, ces premières révélations qui nous étaient communiquées ne pouvaient déboucher sur des procédures judiciaires en raison de la manière dont elles étaient portées à notre connaissance.
Dès avant la publication de l’ouvrage de M. Denis Robert et sans avoir échangé sur ce sujet avec ce dernier, j’avais personnellement cherché à approfondir mes connaissances en la matière, et j’avais acquis ainsi la conviction que les chambres de compensation telles que Clearstream étaient effectivement des pièces déterminantes de la structure financière internationale, étrangement discrètes cependant au regard de l’importance des transactions qu’elles assurent. A cet égard, les investigations et recherches de M. Robert ont donc été essentielles pour de nombreuses personnes, notamment dans les milieux judiciaires, pour comprendre le fonctionnement du système financier international. C’est ainsi qu’avec plusieurs magistrats européens spécialisés dans la lutte contre la grande criminalité financière, nous avions publié une tribune dans le journal Le Monde, en mai 2001, pour témoigner de l’importance à nos yeux du travail de M. Denis Robert qui avait fait pourtant l’objet d’une vigoureuse campagne de dénigrement.
Cette campagne, orchestrée en France par le journal Le Monde, a vivement reproché à M. Robert de ne pas avoir apporté les preuves des accusations qui résultaient de ses propos. Je veux témoigner que je considère comme de particulière mauvaise foi cette critique. En effet, M. Robert a appuyé sa dénonciation, dans ses deux ouvrages consacrés à l’affaire Clearstream, sur deux témoignages circonstanciés et complémentaires de personnes ayant eu des responsabilités importantes chez CEDEL-Clearstream. Ces anciens cadres dirigeants faisaient état de manipulations électroniques, administratives et comptables auxquelles ils avaient eux-mêmes concouru, l’une se disant de bonne foi, l’autre ayant affirmé, avec les risques judiciaires que comportait un tel aveu, qu’il les avait effectuées en connaissance de cause des fraudes qu’elles servaient à réaliser. Ces deux témoignages étaient accompagnés de documents et d’informations qui justifiaient largement l’interprétation donnée par M. Robert. Force est de reconnaître que les investigations judiciaires menées pour les vérifier n’ont pas bénéficié de toute la sérénité et de la loyauté qui auraient été nécessaires pour garantir que les non-lieux qui ont été accordé à leur issue mettaient un terme définitif aux forts soupçons pesant sur les activités de Clearstream. Faute d’une telle enquête objective, j’ai la conviction que ces soupçons n’ont pas été levés et que, au contraire, les manœuvres par lesquelles l’enquête a été entravée en sont plutôt une confirmation indirecte.
Enfin, il me paraît important de souligner que les travaux de recherche et d’investigation sérieux, correspondant à un travail impartial, documenté et désintéressé de M. Robert, portaient exclusivement sur les modalités de fonctionnement de la société CEDEL-Clearstream et qu’ils sont sans rapport avec la falsification des listes de cette même société qui ont servi ultérieurement lors d’une tentative de déstabilisation de personnalités notamment politiques et administratives françaises. Tout au plus peut-on penser que les instigateurs de cette tentative de manipulation, tendant à faire croire que de nombreuses personnalités utilisaient des « comptes privés » chez Clearstream à des fins de corruption, avaient eux-mêmes une bonne connaissance des mécanismes financiers internationaux et des facilités de dissimulation qu’ils procurent pour avoir choisi les listes de cette société afin de monter leur supercherie.
Ayant connaissance de l’utilisation qui pourra être faite de la présente attestation, j’autorise M. Denis Robert à la produire en justice et de façon plus générale à en faire tout usage qu’il jugera bon à la défense de ses intérêts.
Je connaissais dès avant la rédaction de ce livre les éléments sur lesquels M. Robert a fait porter ses investigations, ayant fait également connaissance de M. Ernest Backes qui, lors d’une rencontre informelle avec des magistrats signataires de l’Appel de Genève à laquelle je participais, avait souhaité nous présenter les pratiques de la société CEDEL, devenue depuis lors Clearstream, qu’il voulait dénoncer.
Je dois dire tout que les révélations de M. Ernest Backes portaient d’abord sur l’existence de cette chambre de compensation, dont peu de personnes (et aucune en tout cas en dehors d’un cercle très restreint de praticiens) avaient alors conscience du rôle qu’elle jouait dans les mécanismes de la globalisation économique et financière. Nous découvrions ainsi en même temps, mes collègues magistrats et moi-même, l’une des structures-clé de la mondialisation et les pratiques qui laissaient penser que cet organisme pouvait être impliqué dans des circulations occultes – et le cas échéant criminelles – de flux financiers portant sur de très grands volumes financiers. Je dois dire que, dans un premier temps, ni mes collègues ni moi-même n’avons compris l’importance des informations qui nous étaient fournies car nous n’avions qu’une connaissance très rudimentaire des mécanismes concrets de la finance internationale, l’attention étant surtout portée, à cette époque, sur les paradis bancaires et fiscaux. Aucun d’entre nous n’avait entendu parler notamment de CEDEL et nous n’imaginions pas que cette structure mutualiste, ignorée par ailleurs dans toutes les publications professionnelles, pouvait être au cœur de la mondialisation financière. Par ailleurs, ces premières révélations qui nous étaient communiquées ne pouvaient déboucher sur des procédures judiciaires en raison de la manière dont elles étaient portées à notre connaissance.
Dès avant la publication de l’ouvrage de M. Denis Robert et sans avoir échangé sur ce sujet avec ce dernier, j’avais personnellement cherché à approfondir mes connaissances en la matière, et j’avais acquis ainsi la conviction que les chambres de compensation telles que Clearstream étaient effectivement des pièces déterminantes de la structure financière internationale, étrangement discrètes cependant au regard de l’importance des transactions qu’elles assurent. A cet égard, les investigations et recherches de M. Robert ont donc été essentielles pour de nombreuses personnes, notamment dans les milieux judiciaires, pour comprendre le fonctionnement du système financier international. C’est ainsi qu’avec plusieurs magistrats européens spécialisés dans la lutte contre la grande criminalité financière, nous avions publié une tribune dans le journal Le Monde, en mai 2001, pour témoigner de l’importance à nos yeux du travail de M. Denis Robert qui avait fait pourtant l’objet d’une vigoureuse campagne de dénigrement.
Cette campagne, orchestrée en France par le journal Le Monde, a vivement reproché à M. Robert de ne pas avoir apporté les preuves des accusations qui résultaient de ses propos. Je veux témoigner que je considère comme de particulière mauvaise foi cette critique. En effet, M. Robert a appuyé sa dénonciation, dans ses deux ouvrages consacrés à l’affaire Clearstream, sur deux témoignages circonstanciés et complémentaires de personnes ayant eu des responsabilités importantes chez CEDEL-Clearstream. Ces anciens cadres dirigeants faisaient état de manipulations électroniques, administratives et comptables auxquelles ils avaient eux-mêmes concouru, l’une se disant de bonne foi, l’autre ayant affirmé, avec les risques judiciaires que comportait un tel aveu, qu’il les avait effectuées en connaissance de cause des fraudes qu’elles servaient à réaliser. Ces deux témoignages étaient accompagnés de documents et d’informations qui justifiaient largement l’interprétation donnée par M. Robert. Force est de reconnaître que les investigations judiciaires menées pour les vérifier n’ont pas bénéficié de toute la sérénité et de la loyauté qui auraient été nécessaires pour garantir que les non-lieux qui ont été accordé à leur issue mettaient un terme définitif aux forts soupçons pesant sur les activités de Clearstream. Faute d’une telle enquête objective, j’ai la conviction que ces soupçons n’ont pas été levés et que, au contraire, les manœuvres par lesquelles l’enquête a été entravée en sont plutôt une confirmation indirecte.
Enfin, il me paraît important de souligner que les travaux de recherche et d’investigation sérieux, correspondant à un travail impartial, documenté et désintéressé de M. Robert, portaient exclusivement sur les modalités de fonctionnement de la société CEDEL-Clearstream et qu’ils sont sans rapport avec la falsification des listes de cette même société qui ont servi ultérieurement lors d’une tentative de déstabilisation de personnalités notamment politiques et administratives françaises. Tout au plus peut-on penser que les instigateurs de cette tentative de manipulation, tendant à faire croire que de nombreuses personnalités utilisaient des « comptes privés » chez Clearstream à des fins de corruption, avaient eux-mêmes une bonne connaissance des mécanismes financiers internationaux et des facilités de dissimulation qu’ils procurent pour avoir choisi les listes de cette société afin de monter leur supercherie.
Ayant connaissance de l’utilisation qui pourra être faite de la présente attestation, j’autorise M. Denis Robert à la produire en justice et de façon plus générale à en faire tout usage qu’il jugera bon à la défense de ses intérêts.
Jean de MAILLARD
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